Il s'est passé trois mois en trois jours. Et j'ai englouti des tonnes de kilomètres le long des rails. De ce Noël, je retiendrais beaucoup de choses. Tonton et papa m'attendant à la gare. Les bisous en arrivant sur toutes ces joues tendues. La distribution de cadeaux. Entamer le foie gras à minuit. Et rester. A manger. A parler. Les rues de Marseille désertes au petit matin. Dormir comme une souche et hop.
Jour de Noël et on recommence. Mon neveu qui court lorsqu'il me voit arriver, dévaler les dernières marches. Repas. Etc... Oui, sauf que se balader en bord de mer, c'est tellement mieux ce jour-là. Passer des minutes à lancer des cailloux dans l'eau. Et le manteau abandonne les épaules puisque c'est presque le printemps. Bus. Métro. Et encore une fois à table. Toujours à dix. Les verres jonglent et la table est mise bien plus vite à quatre. Les souvenirs s'impriment en contre-jour.
Tramway, etc. On gravira toutes les marches de Longchamp avant de faire une pause devant les poneys. Et le toboggan. parce que, ouaouh! Le toboggan, c'est trop bien. Entretemps, le téléphone sonne et c'est décidé. Rentrer au pas de courses parce qu'on avait dit 18 heures et finalement, j'ai bien fait de ne pas être trop en avance... En rentrant, subir les assauts curieux de toute la troupe. Je te ramène avec moi la prochaine fois, Dine (comme ça, ils m'embêteront pas! lol). C'était usant à la longue. Bien sûr, dix personnes d'un coup, ça doit être intimidant mais...
Rentrer et regarder Gad, Qui veut gagner de l'argent en masse? avant de s'endormir. Se réveiller en souhaitant un Joyeux Anniversaire. Passage éclair dans le placard la salle de bain et direction centre ville. C'est moins drôle de prendre le billet retour. Je voulais compléter ma panoplie, j'ai eu des boucles d'oreille assorties à mes lunettes sans le savoir... mais le magasin était fermé. Détour par le resto du cousin. Pour voir comment.
Repas d'anniversaire et cadeaux. Déjà l'heure. Prendre mon neveu sous le bras pour une promenade vers Saint-Charles. Et lui expliquer que je m'en vais. Et que lui, c'est plus tard. Voir les gens te dirent au revoir de l'autre côté de la vitre, ça donne envie de pleurer. J'ai résisté. Autant que j'ai pu.
Et je crois que désormais, je peux le dire. J'ai aimé Noël. Et tout ce qui a suivi...
Et me revoici. Demain: Boulot. Pffff

Souffler une douceur