J'accélère le rythme et le dossier est bouclé. J'en aurais tapé des lettres mais privilègiée d'avoir fini. Ils sont tous en train de se taper les uns sur les autres. Et nous, petit nuage sur mer déchaînée, on trouve le moyen de souffler. Je ne pense pas avoir été tyrannique. Un peu ferme, certainement. C'est si rare de boucler un dossier avant le jour J. Quoique. Avec la reliure, un jour après aurait été trop tard.

J'ai eu un intervenant très charmant. Bien sûr que l'attention était plus forte. Puisque. une légère coupe de cheveux n'aurait pas été de trop mais. Bref, on a toutes fait les adolescentes... presque. Les jours s'égrennent au rythme d'amitié qui évoluent. A peine cinq semaines ensemble et l'impression de. Peut-être que c'est toujours les même mots qui reviennent, je m'en fous. Il faut bien répéter parfois.

Depuis, lundi, je leur répète qu'on ira manger des gauffres aujourd'hui. On y a été. Et c'est avec elles que mes bougies se sont évaporées. Ce n'était pas le meilleur de mes anniversaires. Mais il en était tout proche. Métro jusqu'à châtelet. Toujours lorsque je sors Porte Lescot, je pense à ce jour de juin. Et Beaubourg. Le Seuil. Passage devant le théâtre du Renard. Et un j'y suis déjà passée... Après, nos pas ont rejoint Gibert. Et c'est la folie. Puisque. Puisque. Puisque. Chéquier, etc... Les sms qui affluent. Et je reprends foi en ceux qui m'ont déçue. J'étais partie sur le fait qu'ils m'oublieraient. Mauvaise langue. Et rien que sourire et plaisir. Fin de journée.

Trois fois déjà que je rajoute des mots à cet article. Aujourd'hui, j'ai eu un cours assez sympa. En rond et à dix, un peu comme une réunion des alcooliques anonymes, on a dû raconter un événement qui nous avait marqué par l'acte de parole. C'était difficile de trouver. Je voyais pas les mots dans ce qui se passait. Et puis, il faut se lancer. Doucement, j'ai repris mes premiers pas à l'extérieur. Tellement concentrée sur mon histoire que lorsque je leur ai fait ouvrir la porte de chez moi, toutes les images se sont précipitées. Et revivre tout une deuxième fois. Ils m'ont dit que. Mais à nouveau, j'y étais. Dans ma maison sans dessous-dessus. On ne se dit pas que quatre ans plus tard, tout peut revenir aussi. Je me suis retrouvée tremblante à la fin. Je n'étais pas la seule. J'ai réussi mon histoire. Leurs histoires aussi. Que j'aurais pu passer du rire aux larmes et cette phrase qui. Des après-midi comme ça te font voir les gens sous un angle différent, juste une autre facette, un autre profil, un autre contour.

Demain ne vient pas très clair depuis qu'il y a un an en plein coeur.
Et je cours après les jours qui restent.

Souffler une douceur

Par Cio | D'hier | Mercredi 9 Janvier 2008, 22:11 en Demain | Entre crochets | 2 mots