Peut-être que ça y est. C'est fini. Alors, je suis vraiment une majeure. Je me suis mordue les joues pour ne pas rire. Mais c'est pas de ma faute à moi. Si j'aime le café et. Non. Ce n'est pas ça. Oui, encore une stagiaire. Après on va croire que je les aime pas. Mais bon... Je te promets que. Je m'entendais très bien avec L. On avait toutes les deux besoin d'espace. Sauf que là, et bah, c'est pas le cas. Et j'ai horreur de. Je serais une très mauvaise formatrice. J'en ai pleinement conscience. Et du coup, là, maintenant, je vais passer pour une vieille fille très aigrie. Je crois que c'est pas vrai.
Passons. Je te raconte. Avec plein de détails.

Evidemment, j'étais prévenue que C. arrivait mardi. Je le savais. Mais ça ne m'a pas empêchée d'être surprise en arrivant mardi matin. Ah oui. C'est vrai. Moi qui arrive avec un bonjour retentissant, je l'ai peut-être effrayée? Enfin bref, je raconte mon week-end à ma collègue. Et inversement. On tente bien que mal de la mettre à l'aise... Je lui arrache trois mots. Et c'est parti. Presse, Librairie. Allez, on enchaîne. Je me dis que c'est parce que j'ai son âge qu'elle. Mais tu te rends compte qu'elle reste à côté de toi sans te proposer ni te demander si "je peux t'aider?" ou "je peux faire quelque chose?". Au pire, elle risque le non. Et j'aime pas vraiment dire aux gens ce qu'ils doivent faire. Cà me fout mal à l'aise. Mais là, je me suis vraiment sentie obligée. C'était elle ou moi. Alors...
Et puis, fiou. Mercredi personne. Coup de fil de sa prof: problème de train. Bon, d'accord. On la verra cet après-midi. 15 heures sonne. Rien. Personne. Et même pas un coup de fil. A J+2 de stage, je trouve ça déplacé (oui, remarque de vieille aigrie, j'assume). Youhou! ça commence bien tout ça. Alors, moi je me mets à déballer mes cartons. Si jamais un jour, vous avez besoin de quelqu'un pour manipuler cartons et cutter, je suis là! Ou même pour déménager. Vider et remplir des cartons. Les porter aussi, je sais faire. Bref, je sors les livres, les feuillette, mets des options sur quelques-uns et zou... à l'infrarouge. Je joue avec l'ordinateur. Flatteries, menaces, caresses, chantage, je commence à le connaître. Conclusion? Cet outil informatique adore que je l'amadoue. Je suis plus têtue que lui. Dommage... C'est plaisant, tu sais, de travailler portes ouvertes.
Jeudi. Longue journée. Très longue journée. Puisque ma gentille collègue aidait son mari fleuriste. Il y a des silences longs et gênants. Puisque je me rends compte que lorsque j'essaie de lui parler, je trouve pas de motifs. Il y a des personnes avec qui tu peux parler de tout et n'importe quoi. Faut dire que peut-être l'entendre dire qu'elle allait s'acheter le tee-shirt tektonik avec des strass... ça m'a achevée. Elle m'a mise KO. Je me serais bien prise d'un fou rire en plein milieu du magasin. Le client en face n'aurait pas compris.
Non mais. Vraiment
Peut-être aussi que l'entendre parler de son chéri à tout bout de champs m'a mise sur les nerfs. je m'auto-analyse trop, je crois. Même pas, puisque même ça, je ris. Voyage, resto et bague, c'était son compte-rendu en avance de sa soirée.. Il ne reste que le rire aux célibataires pour ne pas finir devant Ghost à pleurer bêtement. Ah non. Même pas.
Et cet après-midi, bah pareil, hein. Je trouve ça pesant comme ambiance. J'y mets certainement un peu du mien pour l'entretenir. Mais bon, zut. J'ai même pas pu mettre mes superbes moches lunettes de soleil pour aller travailler cet après-midi. Tiens, ce sera mon prochain investissement. Lunettes de soleil. Bientôt, je ressortirais les tongs!

Tu sais que ma collègue elle veut pas me croire quand je lui dis que je peux être muette comme une tombe avec les gens? Je crois que je commence à avoir du mal à m'en convaincre aussi! Youhou! Je suis fière de moi. Il paraît que je suis quelqu'un d'ouverte. D'après madame la chef. Et tu sais que les chefs ont toujours raison. Je vais pas la contredire...

Bon, quand c'est qu'on se refait une journée bloguesque? Hein, dites-moi!

Souffler une douceur