Ecrire à. La lettre n'aura de destinataire que dans l'imaginaire. Laissons les mots se bousculer.

Déffricher les panneaux, se concentrer sur les titres. Bientôt, on fera de grands pas dans Virgin. Si ce n'est déjà fait.

Les heures obliquent le long des rails et rien n'y fait. Jamais elles ne se présentent au bon moment. Tourne la tête et sur le mur blanc se peindra l'horizon. En ombre chinoise, le passé obscurcira nos mains.

Ne s'en souvient-il pas? Hier, près de l'escalator. La cohue m'oppressait et la main courante glissait à me donner le vertige. Un seul coup d'oeil. Fortuit. Et toute une vie. Entrapercevoir une silhouete et en savoir encore les contours. Peut-être qu'un jour, je saurais prendre mes jambes à mon cou.

Seulement. Ces voix à s'en donner mal à la tête. Bourdonnement incessant entre deux éclats de rire. Ne pas s'étonner lorsque mes rêves me prennent pas surprise dans le métro. Ce sera la première fois. Mal au coeur, mal au crâne et les yeux qui déraillent. La pupille aimante la poussière et comment ne pas se réfugier dans le noir?

Le poids des larmes le long des cils ne s'allègera pas. Les mots sont à côté de tout. Et le crayon épouse les dires de ces personnes-là.

Journée plongée dans la littérature israëlienne. Salon du livre prévu pour le 14 mars. Fureter dans les dédicaces pour savoir qui. Et se tromper de jour. Tant pis. Le samedi, je n'y serais pas. Au moins, il y aura le cri de joie.


"Pour l'écriture non plus, je ne m'étais rien dit.
J'écrivais pour écrire, et pour mieux respirer
."

Le roi d'Afghanistan ne nous a pas marié, Ingrid THOBOIS.

Souffler une douceur