De ma fenêtre, un soir d'avril.



Mai. Et on y retourne. Encore un tour d'horloge. Et l'année passe. 3. C'est assez étrange comme les choses changent d'une année sur l'autre. Des allers sans retour. Et des retours tout court. Punaise. Trois ans. Et toujours ce silence parfaitement permanent sur ici. Je suis une superbe cachottière. Ou sais-je juste tenir tous mes secrets?

Souligner une fois de plus le temps qui passe. J'apprends à en jouer. Il faut bien le moduler de temps à autre ce temps. On allonge les journées dans les rêves et les jours s'emportent. Mais j'en sourie désormais. Je crois. Tant pis si demain est déjà avant-hier. Tant pis. Tout défile et je ne vois qu'une ligne de vitesse. Peut-être un jour, je m'arrêterais enfin au stop.

Mine de rien, avec certains d'entre vous, ça commence à faire un bout de temps qu'on emprunte des chemins de campagne. On se promène dans nos vies comme un jour ensoleillé. Et j'aime ça. J'aime ces dates comme ça. C'est fou le nombre de mot de passe que j'enregistre au final. J'aime ces dates. J'aime ces jours qui expriment la durée de ce quelque chose qui est moi. De ce petit bout de toile que je tisse et détisse comme Pénélope attendant Ulysse. De ce bout de moi au final qui à travers l'écran n'a peur de rien ni de personne. Parce qu'ici bien plus qu'ailleurs, je suis peut-être le plus souvent telle que je suis. Sans artifice ni carapace. Sans armure ni carapace.

Alors? Alors rien. Je continue. Encore un mois. Peut-être deux. Huit. Quinze ou un peu plus. Qui sait? Pas moi, en tout cas.
Merci à vous.

Souffler une douceur