Dans deux jours, ce sera un an. Un de plus. Un de moins. Mais avant d'oublier. Avant de sombrer en rentrant. Avant de rouler fenêtre sur route pour ne pas m'endormir. Il faut le dire. J'ai l'esprit apaisé. Et la tête est en vacances pendant les deux prochains mois même si mes mains continueront.

Quoi? Assembler mots et images, lettres par lettres, je ferais un album de mots. De ceux qui sont aussi forts que les photos. De ces images intérieures, en fait. Et à l'abri sous l'oreiller, il aura les sourires et les chuchotis rien que pour lui. Parfois, tu as juste le voile qui se lève. Qui te plonge dans une vie parallèlle presque. Ou je ne peux pas éviter de voir ce qui va mal. Je vis par omission ou bien je fuis ce que je ne veux affronter.

Mais parfois, trois mots serrent le coeur. Des mots qui te sont inconnus et de ces choses, de cet inconnu, il n'y a aucun réconfort tapi dans l'ombre. Mais ça ira. Oui, ça ira. Il faut apprendre à ne pas dessiner des ombres sur les choses. Et c'est difficile parfois de ne pas ajouter une touche d'effaceur.

L'été a déserté les blés. La musique a l'honneur ce samedi et plus que jamais, franchir les frontières du monde.

Souffler une douceur