En remontant le tiroir des mots invisibles, j'ai juste eu envie. De quoi? Je ne sais pas. Rien. Rien. Mais les doigts sur le clavier. Et ça penche. Les gens ne sont pas en vacances et ils sont usés et usants. Je suis fatiguée aussi. Il me semble à m'excéder pour un rien. Je ne compte plus les tours d'orbites qu'ont fait mes pupilles. Je ne compte plus. Ne conte pas. J'accumulais les questions et débordant de toute part, j'ai trouvé refuge dans ces mots, là-bas. Et plus jamais, je ne me sentirais capable d'écrire ça. Et j'ignore - ou je le feins - qui j'ai laissé sur cette page. Il faut trop de choses à faire. Et deux ans en arrière, c'était tout simple. Mais là, non. Il faut changer d'assurance voiture, changer de mutuelle, réviser la voiture. Payer l'essence. Une. Deux. Trois. Et encore. Et encore. On m'a jamais demandé si j'étais prête avant de sonner le départ. Et je trace des entrelacs invisibles sur mon avant-bras.

Souffler une douceur