Il est temps. De dire au revoir et sur un dernier sourire, partir. C'est l'heure des vacances et elles ne sont pas clairement définies. Mis à part qu'elles se feront cap au Sud. Et tout autour de la Méditerranée. Perpignan. Et puis après. Marseille. Certainement comme toujours. A croire que des vacances d'été n'en sont pas vraiment si je ne m'y arrête pas. Trois semaines me semblent un long temps. Et que vais-je faire? Pendant quelques temps s'éloigner d'ici et de cet écran. Vivons nos instants. Sans partage. Et enfin, profiter des heures en les voyant passer. Consentir à regarder le temps. Enfin. Pourtant.

Mon sac est au pied du lit. il se remplit au fur et à mesure. Il y en aura trop. Oui. Bien sûr qu'il y en aura trop. Ce ne serait pas des vacances sinon. Sans dessous-dessus. C'est les livres qui s'accumulent et les sacs. Je serais raisonnable sur les paires de chaussure. Un carnet. Ou peut-être deux. Ce sera un peu chez moi aussi. Là-bas.

En attendant, à la librairie, le thé rouge infuse. Et les heures se passent sur un fond de conversation. Elle me manquera. Dans un an, elle me manquera.

Mon billet est enfin pris. Je n'en ai pris qu'un, aller sans retour. Ensuite, advienne que pourra.

Souffler une douceur