Et le soleil qui t'appelle à travers la fenêtre. Un doux murmure, en premier lieu. Et puis vient le temps des oiseaux. Il y en a un minuscule qui se pose sur le rebord de la fenêtre. A l'intérieur, le temps ne s'arrête pas. Plongée dans mes pensées, je me suis faite oiseau l'espace d'une seconde. J'ai retenu ma respiration pour ne pas qu'il s'envole. On a croisé nos regard. Il a déployé ses ailes. Et pendant que la lumière artificielle éclairait mes lettres; lui, il s'envolait dans ce ciel. Bleu.
Demain, la journée se déclinera sur les trottoirs parisiens. En partie. Je serais en tête à tête avec ma soeur. Juste à côté de la ligne 12. Paris s'offrira comme une escale. Comme une belle parentèse. Et, à l'extrémité de cette liberté, il y aura ces heures de cours.
Et je regarderais par la vitre sale du transilien. Je verrais la Seine. Et la Grande Arche. Avant de plonger le nez dans un livre. A côté de moi, il y aura peut-être une de ces personnes qui font de leur portable une vraie chaîne-hifi. Je soupirerais. Comme toujours.
Avant de sourire.
Désabusée ou ironique. Tout dépendra de l'humeur du temps.

Souffler une douceur