Je gribouille des chiffres romains, des petites lettres, des chiffres arabes et parfois même des lettres capitales. Je les monte et les descends à ma guise sans jamais être vraiment satisfaite.
Je me fais un arbre en ne sachant pas lequel est-ce. Sera-t-il celui qui résiste à l'hiver, celui qui fleurit au printemps et laisse ses pétales s'envoler? Sera-t-il fruitier? Je ne sais pas.
Je décline mon arbre parce qu'il faut en avoir un pour lundi. Je n'en suis pas convaincue et ça me tracasse un léger peu. L'estomac se tord déjà. Et nous ne sommes pas en juin. Comment je vais faire?
Je le regarde mon arbre et le trouve déjà mort. Je me demande si je ne l'ai pas déjà dit. Il faudrait que je relise cette première partie. Mais poser les yeux dessus me révulse déjà. Lundi, ils nous diront qu'il ne reste que dix semaines. Comment veux-tu que je sois relaxée? Moi qui ne sait pas ce que c'est. Je le savais que la panique poindrait à la moindre date limite. Et ce rétro planning n'arrange rien.
Je n'ai qu'une envie. Juste dire que je n'y arriverais jamais. Et d'un autre côté, bien sûr que si. Je l'aurais ce diplôme. Et après, c'est tellement flou que ça n'arrange rien.

Alors j'écoute les vendeurs d'enclumes.

Souffler une douceur