Voilà, tu sais. Je veux juste des choses qui commencent pour l'année prochaine. Après, les mois, les années, le reste. Je voudrais peut-être que ça continue. Mais pour 2009, je souhaite quelque chose qui commence. J'en reviens toujours au même, il me semble. Mais au moins, je tourne en rond. Comme une boucle. Comme un serpent se mordant la queue. Il faudrait qu'il la croque. Et enfin, enfin, je ferais un pas de côté.

Je débute souvent comme ça. Voilà. Prends ton inspiration et pose tes valises, tes papiers, ton coeur et tes pensées. Tout est là? Quoi tu as oublié les sentiments? Qu'est-ce que tu attends?! File les chercher! Si seulement tu étais mieux rangée à l'intérieur! Cà serait plus commode. Pour tout le monde! Enfin, pour moi principalement. Cà y est? Non mais quelle idée! Vraiment quelle idée de les cacher ici. Tu crois que je ne les aurais pas trouvés si j'avais voulu? Non!? Tu es bien présomptueuse.
Allez, ça y est. Tout est à plat sur le plan de travail. Il est temps de suivre la recette à la cuiller près. On aura peut-être quelque chose de digeste à la fin. Je ne crois pas.


Je voudrais tracer une ligne droite sur ces évènements passés. Malheureusement, c'est impossible. Il y a des choses qui vous marquent. Au feutre indélébile. Avec perte et fracas, je me souviens de mon retour de vacances catastrophé, de mon parrain qui s'évapore, de mon oncle qui. J'aligne les mauvaises nouvelles pour ne pas oublier. Il ne fait pas bon de se réfugier dans une réalité parallèle. Je dois rester ici. Et faire face à ce qui arrivera. Parce que oui, il n'y aura pas de moyens d'y réchapper. Il n'est plus temps de fermer les yeux.

On amasse les souvenirs comme les papiers. On les trie par date. Puis par centre d'intérêt, par ordre de priorité. Au final, on entasse. On entasse pour oublier. Et ça ne fonctionne jamais. Au final, au moment où on veut retrouver juste un évènement, tout repasse devant les yeux. Et hop.

Je lâche ces mots-là. Maintenant. Parce qu'il faut clôturer cette année.  Laisser l'amertume sur ces dernières heures. Tout remettre au niveau de la mer. Ce réveillon sera bien différent du précédent. J'espère ne pas revenir pour vous souhaiter une année qui ne soit pas si pire que mes premières heures de 2008. Sur mes 356 jours d'âge impair.

Je double les deux. Bientôt.




Souffler une douceur