Samedi soir, ils étaient tous là autour de la table. Il a fallu un repas pour voir apparaître sur un gâteau mon âge. Personne n'a compris mon sourire devant ces double deux. J'ai soufflé longtemps et en continu. Les flammes partaient, plus ou moins loin. Mais elles ne s'éteignaient pas. Tu comprends, c'est pour la photo.
Dehors, déjà, le vent en rafale. La fatigue a eu raison de moi. Le matin, la fenêtre balayée par la pluie et le bruit fracassant m'ont tirée de mon sommeil. Je suis restée un temps. Allongée à regarder par la fenêtre. Je ne voyais rien. Tout était flou comme lorsqu'on a trop pleuré. Mais mes joues étaient sèches. Et je souriais même.
Lundi, il y a eu les minutes écoulées. De longues minutes qui étaient déjà passées avant d'être présentes. Cette journée que je savoure à chaque fois. Puisque je suis la seule. Je erre dans la maison. Les pieds nus sur le carrelage froid. Les jambes repliées sur le canapé à regarder tout ce qui passe devant les yeux. Les oreilles à l'écoute de toutes les musiques. Et il y a ce bien-être, une fois glissée sous les draps. Le soir est déjà là. Le lundi, le temps se contorsionne et je le modèle à mes envies.
Malgré les coups donnés par la pluie, aujourd'hui, j'ai rencontré un arc en ciel. Le temps d'un cil, il m'avait perdue complètement. Je devrais vous parler d'Alfred, c'est le fantôme que j'ai rencontré récemment.




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Souffler une douceur