Je m'inquiète. Mon neveu affole le thermomètre et on est dans le brouillard, nous. A la maison. Bien sûr que je me fais des films. Je voudrais des scénarios rassurants mais il n'y a que des trucs horribles en tête. Pas un mois sans qu'il ne soit malade. En ce moment c'est toutes les semaines. Je sais bien que la première année de maternelle, c'est soit tout soit rien. Je trouve juste que c'est beaucoup. Et je m'inquiète.
J'écris et je ne sais pas pourquoi. Il ne faudrait pas me relire.
Le matin, dans le train, les yeux se ferment. Doucement, ils papillotent. Et lorsque les conversations autour m'exaspèrent, je voudrais tout faire pour ne plus les entendre. Gare Saint-Lazare, il y a cette tension accumulée. Comme la pollution, elle stagne sur la ville. Les trains tardent, ne sont pas à quais. Les soupirs sont violence et exaspération. J'étais encore assise sur les marches pour rentrer. Encore.
C'est pas rentable de rêver. Il me le semblait bien. Je ne peux que me contenter de dire. Heureusement.

Souffler une douceur