Cachet d'effervescence. L'enveloppe est prête. Il n'y a qu'à l'affranchir. Ensuite, je la déposerais dans la boîte. Et advienne que pourra. C'est un peu l'effervescence dans mes veines. Les petites bulles qui remontent à la surface. J'espère beaucoup de choses. Je m'en demande aussi. Est-ce que ça plaira? Quelle tête fera-t-elle à l'ouverture de l'enveloppe? Me reconnaîtra-t-elle? Je ne sais pas. Tu sais, j'aurais presque préférer ne pas connaître la personne à qui j'envoie ce livre. J'ai aimé prendre du temps pour faire durer le suspense. Parce que non, il n'y aura pas que l'enveloppe à ouvrir. La surprise n'en sera que plus longue. Il y a un post-it sur le livre. Avec des lettres autocollantes. Enfin pas vraiment mais dans ce genre.

Elle est partie.
Avec son nuage d'étoile, elle est partie.
Affranchie à 2€22. J'ai souri à la postière lorsqu'elle m'a dit. Trois deux de suite. Comme si c'était le thème de cette année, les double.

Coudre les humeurs sur le visage. Mais à revers. Les noeuds s'emmêlent sous la peau. Je me mords les joues. Parfois pour ne pas rire. D'autrefois pour ne pas. Déverser ma colère sur les personnes face à moi. Mais le fil est multicolore tu sais, il passe du soupir exaspéré au sourire franc, au rougissement du compliment. Le long des routes, j'attrape les éclats de soleil sur les voitures. Les lunettes miroitent. La fenêtre laisse entrer le bon air. A l'intérieur, tout passe du simple au double au rien. Le vide ne se ressent pas. Plus. Il est juste là. Présent. Intensément. Mais il se cache, se tapit dans un coin. Les bons moments se succèdent et s'entremêlent. Parfois, la tête est tellement remplie que j'en oublie même de penser. Mais une fois la tranquillité revenue, tout se bouscule. Et le sommeil tarde alors.



Ou si les songes mêmes sont morts

Souffler une douceur

Par Cio | D'hier | Samedi 7 Mars 2009, 13:35 en Demain | Entre crochets | 6 mots