Ne te tais toi. Dehors. Dedans. Les feuilles pleuvent. Les caractères ordonnés prennent forme. Les lettres pleuvent. A l'abri dans l'enveloppe, elles vont voir du pays. C'est idiot. C'est bête et tout ce qui reste. Dorénavant, je n'y peux plus rien. Ne me reste plus qu'à. Croiser les doigts. Et garder le téléphone contre moi. Elles sont parties.

La convocation est reçue. Annonciatrice de journées à se lever plus tôt que l'aurore. Dans un mois. Tout commence dans un mois. Vendredi, lorsque je l'ai eue entre les mains, il y a eu cette vague de panique qui s'est déversée de la tête aux orteils. Je regardais. Une fois. Deux fois. Trois. Etc. La vague s'est échouée au bord d'un dîner en famille. Sur la terrasse, on a collectionné la petite monnaie.

La semaine s'achève. Les vacances aussi. Il y aura eu du soleil au-dessus de ma tête. C'est si plaisant. Je n'ai commencé à m'ennuyer qu'à l'instant. J'ai rattrapé tout mon retard. Il fait une chaleur étouffante. Et comme j'aime ça.

Souffler une douceur