Il y a eu l'envie de prendre les images. Les mots des autres. Le tube de colle et les paillettes.

Il y a eu les moments à collectionner. Lundi, avec mon neveu. On colorie et je le chatouille. Il me donne un bonbon, nous rions aux éclats. Il y a mardi, le travail. Les éclats de rire. Nous sommes peut-être un brin moqueuses. Les sourires. Le temps de prendre des nouvelles du quotidien. Des uns. Des autres. Il y a mercredi. La séance de cinéma. Entrer dans la salle noire. Le film était déjà un peu commencé.
Jeudi, se croire samedi. Vendredi pareil. Et puis, hier soir, il y a eu Sanseverino. Le même festival que tous les ans. Le même chapiteau. Les panneaux, un peu délirants. Les éléments suspendus. Le coin pour la sieste. Et pour une fois, y être en parfaites inconnues. C'est hier, sous cette toile tendue. Entre les rires et le joueur de mots que j'ai retrouvé les miens.

Il y a eu le téléphone. Insoutenable au travail. En septembre, je change toujours la sonnerie de mon portable. Et tu sais, parfois, je mets du temps à répondre. C'est juste pour écouter quelques accords de plus.

Il y a eu les soirées à regarder les concerts. Il y a -M- au zénith. Et cette envie plus que jamais. Et près de la maison, il y en a tant d'autres. J'ai relevé la tête. Le temps de l'été s'est effiloché entre les doigts. Si peu de temps en arrière et tellement si loin. Il y en aurait des choses à dire de ces vacances pourtant. La rentrée des classes épuisante; et, désormais, les habitudes - des nouvelles- à prendre. Et qui sait ce qui se passera..


Je m'en vais conjuguer mes jours au futur. Et remettre les pieds dans mon semblant de réalité, mon monde en décalé.

Souffler une douceur