Il y a longtemps que les anniversaires chez moi n'ont plus eu le goût d'antan. Bien évidemment, j'ai passé une heure dans les allées pour trouver les cadeaux de Ron*n. A faire le tri. Un par rayon. Et ensuite, refaire une sélection. Un sur deux. J'ai regardé la vendeuse faire le paquet en me disant que le mien aurait été certainement beaucoup plus joli. Je n'aime pas quand le papier est scotché au cadeau. Même s'il y a du plastique dessus.
Quand je suis rentrée, les ballons étaient gonflés, les cadeaux déjà amoncelés. Sur la table, il y avait les bonbons. Il n'a pas voulu soufflé ses bougies. C'est moi qui lui aie volé ces quatre années.
Je parle beaucoup de lui en ce moment. Il me semble que ce n'est qu'avec lui que je me rends compte des jolis moments. Le reste. Et bien, le reste vois-tu. Tout est dit dans ce mot. Je suis confortable parce qu'il y a la paie à la fin du mois. Parce que j'aime retrouver ma collègue le matin. Que les journées passent vite. Mais en-dehors de ça. Je vois une de mes amies qui a eu le Canada. La Suisse. L'Italie. L'Espagne et là. Là, la Nouvelle Zélande. Évidemment que. Je n'ai toujours pas de passeport.
Et toujours la même question.
Autour de quoi tournera cette année? Je me le demande.

Souffler une douceur