les mains dans le sable le regard droit au loin les secondes qui ralentissent et la photo qui se prend parfois se contenter d être drôlement passive mais aimer ca parfois quand tout va bien on sait profiter de tout souvent quand rien ne va plus on change d avis dans la seconde je veux m accrocher a la lune et me mettre a la hauteur des étoiles je veux savoir ce qu on voit de là haut quand on regarde encore plus haut je regarderais aussi vers le bas et j aurais le vertige de ces liens que je coupe le stylo noircit les touches me tournent en rond raconter n importe quoi et surtout ne pas inspirer ce serait dommage ce serait en trop il faut tout avaler tout dire sans reprendre son souffle aligner les non sens et en avoir rien à foutre ni bien ni mal les paupières s ouvrent et se ferment les collectes de souvenirs je ne fais que m écrire à moi même sans cesse pour redessiner en sépia ou noir et blanc les heures d antan je tourne le dos à l arrivée jamais je ne sais quels visages sur un quai parfois vouloir se perdre en cours de route ne plus avoir la force d aller plus loin ni jamais rester en plan s abandonner à l inaction couler à pic puisque je ne sais plus rebondir à la base il n y a pas d élan pas de courses folles vers l autre côté du  se raccrocher a un bout de bois flottant et se laisser dériver sans aucune idée de l état dans lequel on va arriver ni quand ni comment mais irrémédiablement aller vers en faisant dos à l arrivée que le vent emporte les mots vers l ailleurs qu on les jette a l eau face à la mer il y a toujours un destinataire une issue un bout du monde à portée de coucher de soleil un bain de lumière une idée en or face à la mer la sérénité malgré tous les états

Marseille août 2009 ou bien septembre je ne sais plus

Souffler une douceur