Le port de La R*chelle


Il y a eu le réveil, le sentiment d'avoir une matinée remplie. Les fenêtres ouvertes et le printemps qui débarque. Il y a les pieds au soleil derrière la vitre  du salon. Et la chaleur sur les orteils puisque je ne marche que pieds nus à l'intérieur. A l'extérieur, je pourrais reprendre les mêmes images qu'il y a un an. Les crocus sont de sortie. Et ce sera bientôt Pâques.

Le 16 mars.



Entretemps, ma collègue est rentrée de vacances. De Martinique, elle m'aura remis mes propres souvenirs en tête. La première fois à prendre l'avion. Les Antilles. Mes douze ans, je crois. Et le rhum à toute heure de la journée. Elle m'aura ramenée des petites fioles. Cinq centilitres de rhum de là-bas et de la confiture à la coco. Pour le clin d'œil.

Dans la boîte aux lettres, ce soir, il y avait sa carte postale. Et une lettre des Hautes-Pyrénées. Une lettre en rapport avec mon voyage à Ly*n et mes deux heures de retard. Un bon de quelques euros pour aller voir du pays. Encore. Valable un an, bien sûr. Pourquoi attendre, donc. La prochaine destination en expectative. Mais les destinations se bousculent en moi.

Je pars dimanche matin, demain, il y a le travail. Et il faut que je prépare mon sac sans oublier la brosse à dent - que je laisse pratiquement toujours sur le lavabo quand je m'en vais - le liquide à lentille et tout de même une paire de lunettes.

Ce n'est rien. C'est ridicule même. Mais quand on me demande si je vais bien, je réponds oui.

Le 19 Mars



Haut les cœurs! Le printemps a sonné de trop nombreuses fois la pluie s'éclatant contre les vitres. Haut les cœurs. Déjà la fin du mois. Et au quel mot terrible.

Inventaire.

Le 20 Mars


Mais avant, il y a eu le train, les retrouvailles, les voyages en voiture et les bords de l'Atlantique. Et comme ça faisait longtemps que je n'avais pas eu cet océan sous les yeux. Une légère éternité il me semble.

Depuis j'accumule les folies. Les achats intempestifs sur le net. Les billets de train se prennent. Les vacances d'été, de projets deviennent de plus en plus concrètes. Alors en plus de la Guy*ne, il y aura peut-être aussi les pays frontaliers sous une quinzaine de jours. Est-ce que je m'y ferais? Oui, certainement. Je crois que vous pouvez compter sur moi. Pour ça, au moins. Je me fais plaisir. Et j'ai choisi de ne plus trop compter. Tant que je peux me le permettre. Tant qu'il n'y a que ça à penser.

Je choisis de me faire la malle. Autant que possible. Et par tous les moyens. Je passe à l'action. Je pourrais dire enfin. Je pense que ce n'est pas trop tôt.

Sursum corda.

Le 23 Mars.

Souffler une douceur