Et décider d'être heureuse
Il est neuf heures. Je suis dans la voiture. C'est dimanche, maman conduit, papa est derrière avec R*nan. J'ai dit qu'il n'était pas question que je m'assoie à l'arrière. Je n'y peux rien si dans cette voiture, j'ai l'estomac qui se tourneboule sur la banquette. J'ai regardé droit devant sur les routes secondaires. Très vite, nous avons laissé la ligne droite de l'autoroute de côté. Il y a eu si peu de monde tout du long. On avait la direction mais pas le lieu de cette énième escapade. J'ai choisi la ville à la crêperie que je voulais pour goûter. Depuis mes huit ans, c'est là.
La plage était spacieuse et le ciel encore bleu. J'ai posé les pieds dans le sable à marée basse et armée de la main de mon neveu, on a marché droit devant. Jusqu'à la mer. Je souriais en pensant à cette ligne que je pourrais barrer.
Les pique-nique sur serviette ont un goût de croquant unique au monde.
J'épiais les familles rassemblées sur le sable. Les petites, les grandes, les tribus. Je souriais derrière mes lunettes et au loin, je guettais de l'œil R*nan entouré de mes parents. Ils allaient vers la mer. J'épiais ces familles et j'entendais les rires et les énumérations de menus. Les œufs durs volaient, les glacières s'ouvraient et se refermaient. Chacune sa couleur.
Je ne sais pas trop de quoi j'ai l'air quand je porte R*nan au-dessus de la petite mer. Et je m'en moque je crois. Le vent était là, doux, frais et irrémédiablement trompeur. J'avais sa main dans la mienne et je lui montrais les cerfs-volant. Et doigt tendu vers ce ciel sans nuages, je repensais à cette citation de Gavalda.
J'ignore de quoi ont l'air nos conversations. Je réponds à ses questions dans ma mesure du possible. Et les miennes, je les énonce à voix haute; souvent il m'en offre la réponse. Elle n'est pas formulée mais sortir les mots me permet d'envisager la solution.
Au retour, nous chantions un peu beaucoup. Que nous n'étions pas à une bêtise près.
"Moi je suis comme un cerf-volant, si quelqu’un ne tient pas la bobine, pffft je m’envole… et toi, c'est drôle, je me dis souvent que tu es assez fort pour me retenir et assez intelligent pour me laisser filer ..."
Par Cio | D'hier | Lundi 24 Mai 2010, 01:17 en Demain | Carnet de voyage | 8 mots
par ecilora, le Mardi 25 Mai 2010, 16:20
Je les aime aussi ces photos. J'aime les plages de Normandie à marée basse. Mais celles que je préfère ce sont ces plages du Nord avec ce sable fin. :)Souffler une douceur
Idéal pour les châteaux de sable!!
Ah!! Je souris. J'ai été dans une classe de maternelle la semaine dernière. Des petits garçons et des petites chipies. C'est un petit bout qui rentre à l'école en septembre, non? J'espère que tu vas te régaler autant que moi. Je n'ai jamais autant joué et colorié que depuis quatre ans.
Plein de bisous!!
Douceurs
1 -par May, le Mardi 25 Mai 2010, 15:09 Souffler une douceur