Ici on oublie tout, même l'avenir
C'est un endroit où l'on ne se retrouve pas
C'est un bon endroit pour ceux qui aiment s'enfuir
Ici, du passé on en fait un feu de bois
Où les souvenirs peuvent aller se faire cuire
Sous un soleil qui n'en finit pas
Cette année le cyclone est encore long à venir
Et toi, dis-moi, est-ce que tu reviendras ?

[Dom-Tom, Miossec]

Il y a toujours la chanson d'après voyage. Celle qui transforme le ici en là-bas de nouveau. Celle qui fait que là-bas devient ici. Je plonge dans les photos. Dans les souvenirs. Je narre une - deux - trois les journées, les découvertes, l'eau et le ciel bleu.

Je raconte les parapluies ouverts pour ne pas prendre la pluie par averse. La pluie violente à en faire mal. Les parapluies ouverts pour se cacher du soleil. Assassin. Brûlant. Même à sept heures du matin.
Je raconte ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Ce retour là-bas que je ferais. Peut-être pas l'année prochaine. Mais l'année d'après ou la suivante. Ce qui reste à faire. Plonger en forêt, dormir en hamac sous moustiquaire, se promener le long des côtes, ...

Je dis les journées qui s'achèvent tôt. Je dis la nuit qui envahit le monde, l'arrivée des moustiques et les marques qui restent.

Je dis que les photos sont belles. Bien sûr. Elles ne pouvaient pas ne pas l'être avec ce que j'ai eu sous les yeux.

*

Souffler une douceur