Septembre est un mois rempli de tout et son contraire depuis quelques années. C'est le mois d'après les vacances, celui où je me rends compte que ce travail est aussi important que le reste. Et depuis quatre années, c'est fou comme les choses ont évolué. C'est plaisant d'accueillir les habitués avec un sourire. Prendre des nouvelles. Être spectatrice de leurs vies presque.

Septembre c'est aussi le mois de la rentrée, des gens qui s'accumulent et du premier aller-retour bien senti. Au "je n'ai qu'un journal" d'un monsieur, j'ai rétorqué aussi sec que la dame devant moi n'avait elle aussi juste qu'un article. Il est reparti mécontent. Certes, en me laissant le journal en plan sur la caisse. Et bien tant pis. Ces personnes-là m'horripilent. Il n'aurait même pas attendu cinq minutes avant de repartir.

Septembre  débute toujours avec l'anniversaire de ma sœur. Elle a eu trente années. Alors hier soir, lorsque Th*o s'est mis à pleurer de fatigue, je l'ai embarqué tout contre mon cœur et dans le couloir, j'ai fait les cent pas en chantant quelques comptines. Les pleurs se sont tus. Dans la pénombre, il avait ses yeux grands ouverts. Dans sa chambre, R*nan jouait. Je lui ai descendu un album que papa a dû lui lire. Plus tard, je lui demandais si l'histoire lui avait plu. Il a hoché la tête. Cà - aussi - m'a fait sourire.

Aujourd'hui, j'ai sorti mon album photo encore vierge, les trois cents photos et quelques que j'ai faites imprimer. Et je me suis mise au travail. Doucement, pour immortaliser ces premiers mois de 2010. Déjà, il n'y aura pas assez de pages...

Souffler une douceur