"La mer s'était retirée et dévoilait des récifs noirs et luisants, le vent portait des odeurs de vase et d'iode, j'ai sorti mon téléphone de ma poche, j'avais envie de parler à quelqu'un mais à qui?, je l'ai rangé et ça m'a mis les larmes aux yeux, je me suis sentie seule et foutue, je me suis sentie abandonnée."
O. Adam.


Et hier soir, mon univers s'est fondu au sien. Je lisais. Ce passage m'a soulevée le cœur. Ce sont mes larmes que j'ai vu couler. Et c'est affreux comme à chaque fois que j'ouvre ses livres, j'ai l'envie de bords de mer et une amère mélancolie. Toujours.

Je voulais Etretat et ses falaises.

Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce travail. Le mien. A la vie. La mienne. La direction qu'elle prendra bien un jour. Je faisais comparaison avec ma sœur. Définitivement, nous n'aurons pas la même vie. Trente années, deux enfants. Et je ne me vois pas, moi, dans à peine quelques années. Je me demande si je serais heureuse dans sept ans. Je me demande et il n'y a rien ni personne qui peut me donner la réponse.

Septembre ne s'achèvera jamais.

Souffler une douceur