Je ne sais plus depuis combien de temps je n'avais pas mis les pieds dans un zoo avant cet été. Une éternité. Pourtant, je travaille pas loin d'un. Mais non. Il faisait  encore chaud quand nous sommes arrivées. En même temps, pendant quinze jours, j'ai eu froid une seule nuit et c'était à cause de la clim.

Comme ça me fait étrange d'aborder une des dernières étapes de mon voyage trois mois plus tard. Il y a deux jours, elle me disait qu'elle allait se baigner pendant que moi, désespérée, je regardais la pluie tomber. Il y a deux jours elle me disait qu'il y avait des postes à pourvoir là-bas. Il y a trois mois, je disais à ma sœur que je ne savais pas si je rentrais. Mais bien sûr que si, je rentre. Et la chaleur tropicale ne devient pas une réalité. Elle reste en ligne de mire, associée à la douceur des vacances.

Bref, j'ai passé deux ou trois heures hors du temps. Il a fallu photographier à peu près tous les animaux. Mais d'abord, il fallait les voir. Les félins étaient tous en train de dormir à l'ombre. Les singes quant à eux étaient en forme. J'ai vu des caïmans. Aperçu l'extrémité d'un dans une mare couleur nuage. J'ai été soufflée devant la couleur des aras. Aujourd'hui, je ne sais pas si ce sont les rouges ou les bleus qui m'ont le plus ébahie. J'ai croisé un tapir et vraiment, je croyais que c'était minuscule ces choses-là. Je me suis trompée. Il y a eu tellement. Je me suis promenée la tête en l'air et les yeux guettant le moindre mouvement. Et sur le sentier, je chantonnais les chansons de Sid, de Baloo ou celle de la famille tortue. Il y a des gens qui nous regardaient passer les yeux ronds. Moi, je savais que deux jours plus tard, je rentrais. Et je ne voulais pas. Regagner Paris. Rentrer. Revenir. Alors, il suffisait juste de chanter un peu plus fort.

 






La suite sera la fin.
Alors, je ne sais pas trop
si elle viendra.
Ou pas.

Souffler une douceur