Et le bien que ça fait de prendre des billets. Concert. Spectacle. Train. Festival. Les trois premiers mois de l'année passeront déjà très vite.


Et le bien que ça fait de mettre le réveil beaucoup trop tôt mais de savoir que ce n'est pas important: les yeux se fermeront dès le train en marche.

Dire que non, ce ne sera pas possible parce que je ne serais pas là ce jour-là. Où? Dans un coin de France. De l'autre côté de Paris. Un peu plus au Sud. A l'Ouest. A l'Est. Sur les bords de la Méditerranée ou sur le chemin de l'Atlantique.

Tout en sachant que la voix mécanique me mènera bientôt jusqu'aux falaises d'Etret*t. Et tant pis, s'il n'y a personne sur le siège passager. Tant pis. Ce n'est plus un nœud au ventre que de devoir tout garder en moi.

J'ai eu 24 ans un lundi. J'ai des millions de choses à faire. De la plus insignifiante à la plus spectaculaire. Et il n'y a que du temps libre devant moi pour y parvenir. 2011 sera pavée de bonnes intentions, de baisses de moral phénoménales, de joyeuses réunions - rien que celles prévues pour le moments me réjouissent -, de rencontres, encore et encore, de vie, d'ennuis, de larmes. Je vous souhaite de vous entourer de gens qui seront capables de vous redonner le sourire. En toutes circonstances. C'est l'essentiel. Je souhaite juste pour le reste des temps des moments comme j'ai vécu. Des moment que j'ai voulu ou qui me sont tombés dessus. Des réunions et des ambiances de fête sans que rien ne les entache. Je souhaite ces moments éternels. Parce que ce sont eux qui permettent de panser tous les autres.

J'ai attaqué un nouveau carnet. Qui sera témoin en quelques phrases jetées sur page blanche d'instants et de sentiments. De lecture aussi. Et de projets. Nombreux, je l'espère. L'important n'est même pas de savoir s'ils se réaliseront.

Moi je les sais vivants au creux de mon corps. Certains ont commencé à germer. S'épanouir. D'autres ne verront jamais le jour. Pas assez d'eau, d'attention même. Pas assez. Seulement ce n'est peut-être pas le moment. Certains germent sur un sourire. Des mots qui s'ajoutent à d'autres. Qui se relisent et qui s'assemblent. Des idées jetées. Ce savoir que ce travail, je le quitterais. Une certitude au fond de moi. Mais pour le moment, juste. Savourer les instants. Et grogner en silence. Je ne cours plus après le bonheur. Je crois qu'il n'est pas essentiel à ma vie. Cette quête est finie
.
 
Et plus que jamais je crois, je choisis le chemin à prendre. Quitte à se prendre des gamelles mémorables. Au moins, j'en serais seule responsable. On a beau dire, ça restera ma meilleure consolation.

Souffler une douceur