Je ne sais plus trop. S'il vaut mieux qu'il s'éteigne ou qu'il continue à voir les jours passer sans quitter ce lit. Je ne sais plus trop. S'il vaut mieux souffrir de le voir se perdre ou le perdre complètement. Je ne sais plus trop.
Mais les doigts croisés et les larmes qui apparaissent refont leur apparition. Et je ne sais plus trop ce que je dois espérer. Et ça, c'est juste la chose la plus cruelle qui me soit arrivée. Ce temps qui passe qui devient le temps qui reste. Je ne sais plus trop.
Parce que le temps emporte tout et que s'il n'a pas baissé les bras, c'est à nous de prendre les armes. Mais comment. Je suis pas assez forte moi contre le temps qui passe. Et mettre les pieds dans les étages de l'hôpital reste quelque chose qui me terrifie. Je suis juste morte de trouille.
D'avoir à affronter la mort de plein fouet pour la première fois. Et malgré tout savoir que c'est dans l'ordre des choses. Certains jours, je me trouve détestable. Certains jours sont détestables.
Et je passe dans le temps. Comme tout un chacun. Prendre conscience que la boucle se brise un jour, c'est un pas vers.
Où.
Je ne sais pas trop.




C'est écrit depuis des jours. Et ce sont toujours des jours de plus.

Souffler une douceur