Je me calfeutre en musique et me réconforte de cette lumière sur mon quotidien. Je n'ai  plus envie d'ici. Le carnet recueille des impressions et des ressentis. Ce n'est plus trop pour m'alléger l'esprit que je me pose. C'est presque pour garder le fil tendu entre toutes ces directions. Une boîte postale.

Je me calfeutre en musique et me recroqueville en livres. Ainsi j'oublie la fatigue de ces jours qui vont trop vite. Je veux une journée précieuse. Une journée à ne pas se préoccuper de. Et j'y arrive à me garder une bulle de tranquillité dans toute cette agitation. Je concilie. Il a fallu du temps. Ce temps infini que j'ai du apprivoiser, celui qui passe, celui qui fil.

Je n'ai toujours pas d'équilibre.
J'oscille beaucoup et je virevolte pas mal.
Et c'est tout une affaire.
La virevolte.

Les jours s'ensuivent et je m'affaire aux nouveaux projets. Mars se déroule avec quelques accrocs et désistements mais c'est fou. Comme les choses se superposent et s'enchaînent. Il y a toujours quelque chose en suspens pour prendre la place d'une annulation. Porte de Versailles, j'étais impressionnée. Et lorsque je lui ai demandé d'écrire une de ses phrases sur la page de garde, lorsque je l'ai vu esquisser ses mots, la journée était la plus belle. Printemps.

Désormais, il y a mai. Mes vacances. Et Barcelone en ligne de mire. On ne sait toujours pas où l'on vivra. Mais ce n'est pas si grave. Puisque l'on y va. S'embarquer pour l'aventure. Ajouter une amie à l'escapade. Il ne reste plus qu'à s'organiser concrètement. Mais notre prochain rendez-vous arrive déjà si vite. Je m'émerveille déjà de cette ville.

J'ai des milles et des cents.

Les journées se retrouvent chamboulées sous motif d'otite. Je balaie tout d'un tour de main et, j'aurais ce petit bout malade auprès de moi. Ce n'est pas sans cesse revoir ses priorités, c'est les connaître et les reconnaître. Le reste attendra toujours. Je m'émeus de son sourire lorsqu'il m'aperçoit. Le cœur fait un bond quand le grand frère me saute dans les bras. J'embrasse ses joues rebondies à la folie. Je claque ma langue sur le palais, pour faire comme lui: et j'éclate de rire lorsqu'il me fait signe que non.

En début de semaine, il y a toujours cette heure à passer. A répéter sans cesse et sans cesse les mêmes questions pour qu'enfin il conjugue ses verbes correctement. Il y a les exercices pour l'école à faire et en parallèle, je ne prépare jamais rien mais il y a toujours tant à lui faire comprendre. Passer du temps sur ce qui se survole en quelques minutes à peine en classe.


J'écris ici comme j'écrirais un mail ou une lettre. Certains veulent de l'exceptionnel et de l'aventure. J'en rêve parfois. Mais ce quotidien me convient. Tellement.

Souffler une douceur