Elle ne savait plus depuis combien de temps elle était là. Assise face à la mer. Elle avait eu le temps de l’observer. Elle se perdait dans la hauteur des vagues, elle les voyait arriver et se fracasser contre les rochers sur lesquels elle était assise. Le ciel était gris. Les nuages s’amoncelaient au-dessus de sa tête. Elle ne remarqua rien. Ses yeux étaient ailleurs. Vers l’horizon où le soleil amorçait sa descente. La mer se parait d’éclats d’or. Son esprit se fondait dans le roulis des vagues. Elle ne réagissait pas quand les embruns de la mer parvenaient à elle. Elle se laissait bercer par le bruit de l’eau se fracassant à ses pieds.

Une main sur son épaule l’avertit qu’il était temps de partir. Une larme se mêla à l’immensité salée. La mer avait englouti sa tristesse. L’écume avait emporté son amertume. Les embruns, nettoyés son cœur. Elle était vide à présent.

Prête à recommencer.


[Du bout des doigts. Du bout de la plume. Une petite histoire, à vivre entre crochet]

Souffler une douceur