Sans tout nous dire, gardons le silence. Laissons les oiseaux chanter et les feuilles bruisser. Laissons le soleil achever sa révolution et l'eau chauffer. Laissons les pieds dans l'herbe et les lunettes sur le nez. Laissons aller.


Le parfum des vacances est doux. Le temps est orageux. Et quoi de mieux que l'orage pour annoncer l'été? Les heures alternent entre projets et rien. Je me laisse vivre enfin. Après un mai de folie, juin se présente reposant. Ou presque. Depuis que les cours ont cessé, la chaleur est revenue. Je prends ça comme un signe. Bon, évidemment.

Moi qui ne savait pas vraiment que faire de ces vacances, me voilà en attente de tout et de rien. J'ai dressé haut la liste de mes priorités. Juillet sera entre Nord et Sud. Je dois aussi voir l'appartement de ma cousine, et pour bien, m'y incruster, un peu.

Je me suis promenée sur les mers des Caraïbes. Un peu plus de trois heures. J'en suis ressortie, éblouie. Oubliée la déception du deux.C'était déjà hier quand je suis rentrée. Il y avait Tété dans l'autoradio. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que je le verrais bientôt.

Mes yeux se sont promenés le long des lignes d'Anna Gavalda avant de sombrer. Et le chocolat fondait sur les doigts. Les pages blanches sont marquées à vie. Mais je sais que ce livre, ces pages, je les relirais avec délice. Pas besoin de relire du début à la fin pour savourer une histoire déjà connue. Il ne suffit parfois que d'une phrase, un paragraphe pour se retrouver dedans. J'ai attrapé un coup de soleil qui vire joliment en bronzage.



] " Et puis, qu'est-ce que çà veut dire, différents?
C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes...
Ce qui empêche les gens de vivre ensemble,
c'est leur connerie, pas leurs différences..."

Anna Gavalda, Ensemble, c'est tout [

Souffler une douceur