Le sourire apparaît un beau matin. Et il reste. Il reste. Il reste. Et il perdure. Encore. Encore. Toujours. Les journées s'enfilent comme les perles de rocaille de mon collier. Matin, midi, soir, nuit. Et on recommence. Dans tout ça, les mots restent bloqués au fin fond de soi. Et c'est un peu le bonheur quand tu te rends compte que s'il n'y a rien à écrire, c'est que tu suffis à ta vie. Que ta vie te suffit.

Je reste là, les coudes sur la table, la tête dans les mains. Et je les écoute. Passé. Présent. Futur. Ils se rappellent les anecdotes que je pourrais raconter par coeur, aujourd'hui. Ma maman, sa fratrie et tout ce qui en découle. Les repas de famille interminaux mais qui laissent toujours de merveilleux souvenirs en tête. Danser dans la cabine d'essayage. Et entendre trois "montre" pour que j'en sortes. Les rires qui fusent. Et qu'est-ce que j'aime ces petits moments avec ma maman et mes tantes.

J'ai des souvenirs très précis de mon enfance. Des instants que d'autres ont oubliés. Je ne me rends pas compte du temps. Parfois je me dis que je n'ai pas beaucoup de souvenirs comme si j'avais fait exprès d'oublier. Mais non. C'est juste que.

Lundi prochain, je pars lorsque août arrive. J'ai trouvé une librairie et je commence l'école en septembre. Ma voiture sera petite et bleue avec la clim et la radio. Elle roule à ce qu'il paraît. Oui, j'ai demandé. J'ai laissé papa se renseigner sur le technique.

Et que oui.
Il faut le dire aussi.
Mais bien, bien, tout va pour le mieux.

Souffler une douceur