"Il n'y a pas de lieux dans la tragédie. Et il n'y a pas d'heures non plus. C'est l'aube, le soir ou la nuit."
Tu sais, Le Yasmina Reza, je ne voulais pas le lire. Je ne voulais pas. Je ne savais pas à quoi je devais m'attendre. Je ne la connais pas moi, Yasmina Reza. Jamais ouvert un de ses bouquins. Et un jour, alors qu'on venait de vendre le dixième, je l'ai ouvert. Page au hasard. J'en ai parcouru quelques lignes. Et je l'ai emprunté pour le week-end.
L'aube, le soir ou la nuit. Rien que le titre. Rien que la quatrième de couverture, ça intrigue. J'ai ouvert le livre à la première page, réticente. Et j'ai eu du mal à décrocher. Mais quand mes yeux ne lisaient plus les mots, j'ai du le laisser au bord de mon lit. il sera toujours là demain.
Alors voilà, il n'est toujours pas fini. Et je sais qu'à la fin, je ne saurais pas quoi en dire. Il me laisse perplexe ce bouquin.
Elle nous raconte la campagne de son point de vue, à elle. La campagne de Nicolas, on l'a vécu. Un peu chaque jour. Et pourtant, j'ai eu l'impression de lire une histoire. Et une bonne, en plus. J'ai parcouru des yeux quelques critiques. En diagonale. Je ne veux pas gâcher la fin de ma lecture. Mais il fallait, là, maintenant, que j'écrive quelque chose.
Ce titre, je crois que c'est un peu toute l'histoire. Elle écrit Nicolas comme elle le voit. Il pourrait s'appeler Alexandre, ou bien même Frédéric. Tellement. Franchement, je le conseille, à tous. A voir si je maintiens cet avis lorsque je l'aurais fini.

18h50. Gâteau d'anniversaire de ma soeur englouti. J'ai repris ma lecture. Jusqu'au dernier point. Ce livre dresse le portrait d'un homme. Pas un portrait à charge. Non. Juste que dans chacun de nous, il y a tout Du détestable. Et son contraire. Ce livre n'a pas pour but de faire changer les gens d'avis sur le Président. Juste de relater des faits, de construire une histoire.

Souffler une douceur