Les semaines se poursuivent sous un silence pesant. La vie se garde de moi. Mercredi, dire pourquoi je ne veux pas prendre la parole devant le monde. Reprendre cette idée que. Impression de ne pas avoir de choses interessantes à dire. Alors, c'est ça: se murer dans mon silence. Ecrire pour ne rien faire d'autre. Et même écrire, maintenant... Envie de ne plus rien faire. Mais si mes lèvres peuvent rester closes, les mains veulent à tout prix s'épancher sur le clavier. A un moment donné. Tant pis si ne s'en suit qu'un terrifiant silence. Sourire lorsqu'il nous dit qu'il n'y a pas de raison. Ce pourquoi? Et la non-réponse qui s'en suit. Et le "ça va" comme la pire des réponses. Qui ne veut rien dire. Qui dit généralement tout le contraire. Et à chaque fois que je prononce ces deux mots, je. A chaque semaine passée à l'est de Paris, je ne retiens que ces rencontres fantastiques. De ces personnes qui savent de quoi elles parlent. De ceux et celles qu'on ne s'imagine jamais pouvoir avoir face à soi.

Souffler une douceur