Je crois savoir ce que j'ai à faire pour ce 31. Je crois, seulement. Mais j'ai peur. Je me dis oui. Et la seconde d'après... Ah. Ca m'énerve... J'ai super hâte de les revoir. Mais deux mois. Trois peut-être, je ne sais plus... Je veux. Je veux pas. Je ne suis qu'une trouillarde. Mais cette dernière soirée, je serais partie en pleurant, personne n'aurait rien remarqué. Tellement je m'étais sentie seule au monde. Le jour où on fera une soirée masquée, je devrais vraiment être à mon aise. Derrière les traits rigides, je pourrais être tout à fait bouleversée. Et cette dernière soirée, elle remonte à tellement loin. Depuis, il n'y a eu que de brefs coups de fil. De courtes entrevues. Ne pas y aller, ce serait un peu les lâcher. Et je crois que je ne peux pas. Pas si je veux commencer 2008 sur un semblant de vérité. Quoique je dise. Et si j'ose le dire un jour, j'aurais tort. Puique la seule. Alors ce silence-ci. Ce silence-là. Il y a eu des jours novembre où j'aurais voulu devenir amnésique. Ah! Cà me gonfle. Allez, dis-moi... Pile ou face? Je peux pas décider au hasard. Pourquoi les gens se décident tous pour la même soirée? Moi, ça fait deux mois que j'ai une vie sociale qui frôle la température extérieure de l'Antartique. Et d'un coup, d'un seul: Paf! Je crois savoir ce que j'ai à faire. Je vais me laisser le temps d'une dernière rencontre avant la fin pour me décider. Si elle a lieue. Sinon, depuis très longtemps, une année ne débutera pas avec eux. Et puis, même ici, il n'y a que le vide.

Souffler une douceur