525.
Encaissements. Le double, le triple de ça? 1575. Personnes englouties en une seule journée. Les feuilles de commandes se sont entassées. On pourrait presque dormir dessus. J'ai les murmures incessants encore en fond sonore. Le bruit de la caisse, les sacs que l'on défroisse. Le crayon qui écrit. Qui rature et doucement, le téléphone qui sonne. De plus en plus fort. Et non, désolée madame, désolée monsieur, aujourd'hui, on ne prend pas de commande par téléphone. 1575. Quelques heures plus tard, je me rends compte du flot humain qui a brassé le même air. On a remplit les rayons au fur et à mesure. J'ai valsé entre les demandes et mon prénom résonnait entre les murs. Les sourires échangées avec les habitués. Garder son sang-froid. Ne pas rire ou ne pas répondre. Parce qu'il y a des clients, tu sais. Pas évident. Je ne savais plus où me tourner. J'aurais bien voulu m'appeler autrement. C'était comme ça, il y a un an? Je ne m'en souviens plus. Le soir venu, bien sûr qu'il y a le silence du vent tapant la vitre. Et dans les mots, se perdre dans une bulle. Le bruit se tait et être amenée ailleurs. Voilà. Profiter du calme et taire le crâne. Jusqu'à mardi.

Souffler une douceur