Décalage brusque entre ce et ceux. Il y a Noël. On installe les guirlandes et les paquets cadeaux. Je me chronomètre presque pour l'emballage. Virevolter. Etc. Et de tout ça, pour les autres, c'est une vraie corvée ces fêtes-là. Et je suis déçue de tellement. Trop pour un mois de décembre. J'ai esquissé une grimace quand maman m'a dit qu'on faisait Noël à la maison cette année. Encore. Pas que je ne sois pas contente mais je trouve l'excuse de ma tante un peu lègère. Moi, je travaille le 26. J'aurais bien voulu lui dire que maman travaillait aussi le 24. Alors quoi? Statut quo. Les gens m'énervent avec leurs reproches quand ça concerne les autres. Ils n'appellent pas. Ils ne viennent pas. Ils ne font pas d'efforts. Aucun, aucun, ne se remet en cause. A leur place, j'aurais honte. Enfin, je suis déjà un peu honteuse de la piètre amie que je fais parfois. Et ça m'écoeure pour ma mère surtout. Je ne sais pas ce qu'on a chez moi. Mais p*tain, c'est fatiguant d'être toujours à avoir des nouvelles des autres. C'est fatiguant. Et rarement réciproque. Alors quoi? Abandonne. Je suis déjà assez fatiguée sans ça. Ouais. Je devrais. Sûrement. Mais tu sais, il y a des choses qu'on ne peut pas. Ne pas faire.

Et puis, malgré tout. Bonne Saint Nicolas.

Souffler une douceur