Je me demande si. Ce ne serait pas tout simplement la fin. La fin d'ici. La fin d'ailleurs. Je me suis longtemps demandée ce qui arrivait aux personnes qui arrêtaient d'écrire. Comme ça. Du jour au lendemain. Et puis, ça m'est tombée dessus aussi. Ce n'est pas l'envie qui manque juste les mots qui tombent en désuétude. L'intérêt n'est plus. Il a disparu. Ne venir plus pour soi mais pour les autres. Au final, je n'écris plus. Je peux compter les semaines entre les articles alors que. Il paraîtrait que j'ai perdu goût en ma vie. Froide, absente et prévisible. Voilà ce que j'en pense actuellement de mon quotidien. Alors l'écrire, n'y pensons même pas. Et c'est comme ça que je me retrouve à taper je ne sais quoi.
Je crois juste que je profite de mes derniers moments. De mes derniers instants à être à longueur de journée la fille de mes parents. Je reste centrée, focalisée sur mon noyau de famille. Les repas du soir avec mes parents. Les demis-mots avec ma soeur. Les bêtises avec mon neveu. En attendant, je deviens une piètre amie. Ce travail, l'inventaire, les examens blancs. Un mois à filer sans que je ne les vois. Un mois tu vois comme ça passe vite. Je n'ai même pas eu le temps de penser qu'elles me manquaient. Tu vois, une bien piètre amie, je te dis.
Ce que tu
vois là, c'est le ciel du salon de ma sœur. Du salon de leur nouvelle
maison. Ils en sont encore à colorier les murs mais j'ai eu une pointe
d'envie quand j'ai passé la porte. L'envie de partir et de choisir les
couleurs, les lampes, les cadres à accrocher aux murs. Je l'ai voulu
fort. Et le soir, je suis rentrée. Ma maman m'avait préparée à manger
pour le lendemain parce que j'étais en semaine de faux examens. Et je
me suis dit qu'en fait. En fait ce n'était pas si mal.
Dans
le jardin, le lilas se montre, le magnolia est superbe et le saule
pleureur a retrouvé ses larmes de feuilles. Le matin, quand je sors, il
y a cette inspiration à plein poumons. Parce qu'il y a les tulipes et
que les couleurs bourdonnent devant les yeux. Ça sent bon. Juste.
Je
décompte les mois. En mai-juin-juillet. Encore une fois, ce sera fini.
Je pense à enlever mon bureau de ma chambre. Parce que plus jamais,
plus jamais je ne veux à avoir à taper tous ces mots protocolaires. Ne
te méprends pas. J'en suis fière comme personne de ce mémoire. Je suis
prête à le défendre bec et ongles tellement tellement il m'a investie.
J'ai occulté trop de temps cependant. Je me suis mise entre
parenthèses, en orbite sur la planète word.
1 -
par MangakaDine, le Vendredi 24 Avril 2009, 02:49
Oui, il te faut peut-être le temps de te réhabituer à vivre. Tu as passé beaucoup d'énergie à ton mémoire et ça t'as bouffé la nécessité et le désir du reste. Mais l'envie d'écrire elle revient, forcément. Faut juste avoir confiance et un peu de patience. Parce que les mots, tu les as en toi. C'est certain.
5 -
Re:
par ecilora, le Samedi 25 Avril 2009, 16:37
Hier, il y a eu des fous rires. De longues minutes à choisir le parfum de mon diabolo. Framboise, cannelle, pain d'épice, coquelicot? Un concert, du saxo, de la trompette et du trombone avec un peu d'accordéon et d'autres. Il y a eu un nouvel appartement dans lequel entrer, un repas autour d'un table basse et rentrer en étant déjà demain. Une bouffée d'air. Le début d'une chasse au trésor aussi. Qu'est-ce que ça avait manqué. :) Les mots sont là.Ouais, ils sont juste bien joueurs. ;p
TOI, arrêter d'écrire ? J'avoue que je n'y avais jamais songé sérieusement ... T'es sérieuse ?
Bon en tout cas il faut que tu reprenne le contrôle de ton humeur !!! (ça s'dit ?) Faut pas que ton quotidien te pèse comme ça =/ faut trouver une issue, ou tout changer, enfin faire qqch ! Non ?
6 -
Re:
par ecilora, le Samedi 25 Avril 2009, 16:40
Non, je ne suis pas sérieuse. A vrai dire j'y pense parfois et puis, je ne l'écris plus parce que deux minutes plus tard je suis en train de taper. Mais courant mars, j'y ai songé. A vrai dire, trois semaines sans rien écrire et ça ne m'a pas manqué. mais il y avait un mémoire à taper alors évidemment, ça n'aidait pas. Maintenant il est fini et juste. juste c'est super! Je suis contente de te revoir par là! :D
Oui, euh, je crois que beaucoup passent par ces moments où ils se sentent en autarcie totalte (ça s'écrit comme ça?) et en se réveillant, il s se rendent compte de l'égoïsme, parce que c'est égoïste de ne penser qu'à son boulot et d'oublier ses amis. Egoïste mais normal.
Je cris que peut-être oui ça peut faire du bien d epartir de là quelques temps pour vivre un peu plus. PEut-être. Mais juste quelques temps bien sûr.
7 -
Re:
par ecilora, le Samedi 25 Avril 2009, 16:42
J'ai écrit cet article après coup en fait. il dormait dans les brouillons. Et puis, une semaine sans ouvrir la page mémoire et me voilà beaucoup plus encline à taper à nouveau. Euh... je l'écris comme toi autarcie.
Alors, j’dirais qu’égoïstement : non, non, non, ne t’arrêtes
pas t’écrire. Parce qu’ici, c’est un petit endroit de merveille. C’est une guirlande
de sentiments, de mots en arc-en-ciel qui cachent une personne exceptionnelle.
Mais, tu sais, si tu écris moins pour toi que pour nous, ce
n’est surement pas le mieux. Le principal est que tu te fasses plaisir. Si tu
as besoin de vivre, de croquer la vie à nouveau à pleines dents et de poser tes
mots plus tard : je ne peux que t’encourager. Les mots seront entre
parenthèses, ils reviendront.
Puis, tu n’es pas égoïste. Non, je ne veux pas t’entendre
dire ça. Non, non, non. Avec tous les sourires que tu m’offres. Les cartes que
tu m’envoies respirent au contraire l’attention, le don de soi. Les moindres détails
soulignent ton désir de distribuer des sourires. Je la regardais encore ce
matin. Je comptais à nouveau les petits points sur les coccinelles et je
pensais, en souriant, que tu étais très attentionnée. C’est normal que tu
prennes du temps pour toi, pour ta vie future. C’est normal, parce que cette
année est « décisive » pour ton futur. Tu ne peux pas toujours faire
passer les autres avant. Les « autres » ne le feraient pas pour toi.
Tu n’avanceras jamais si tu ne penses pas « un peu » à toi. Alors, surtout ne culpabilise pas.
Alors, tu as bien fait. Cela ne fait pas de toi une personne
égoïste, d’accord ?
Je souris. Tu sais, égoïstement je n'arrêterais pas non plus. Ici, c'est bientôt quatre ans de vie. Et je ne suis pas prête à les laisser derrière moi. ce n'est pas faute d'avoir déjà tenter l'expérience pourtant. Mais j'y suis, j'y reste. C'est juste que parfois tu te dis juste. Pourquoi?
Je te remercie. pour tout ça. Tu sais, hier j'ai passé la soirée avec me amies. J'ai eu une petite pensée pour toi. Ca faisait un mois et c'était comme si on s'était vues hier. :) Tiens d'ailleurs, je suis en train de penser que j'ai laissé ma rose dans la voiture... Il faut que j'aille la chercher. BzOo
Je te souhaite une douce journée, parce que le lundi, c'est ta journée, c'est ton dimanche à toi.Et chaque lundi,j'ai une grande pensée pour toi. Une énorme même.
On met tellement de soi dans un mémoire qu'il faut réapprendre à vivre sans. A en sortir. A revivre pour soi vraiment et non plus pour l'écriture. L'écriture scolaire.
Respire fort l'air du printemps, réchauffe ton visage de quelques rayons de soleil. Il ne faudra pas si longtemps avant que tu ne te sentes vivante, bien vivante. Et après, les envies fileront vite dans tes pensées...!
Une semaine sans y toucher, ça fait du bien. Encore une semaine avant de le rendre. Et après, advienne que pourra. J'espère que tu t'en sors aussi avec le tien!
C'est vrai ce que tu dis là. Et c'est beaucoup plus simple quand on écrit dans sa tête. les mots viennent tout seuls. :p Mais alors après, impossible de les mettre sur papier!!
Faut juste laisser le temps aux mots de se réhabitués et à toi de vivre un peu plus, un peu plus fort. Je ne m'inquiete pas, on a toujours envie d'écrire, et si ce n'est pas ici, ça sera ailleurs. Mais faut pas s'arrêter, ça nan.
Douceurs
1 -par MangakaDine, le Vendredi 24 Avril 2009, 02:49 Souffler une douceur