Printemps 2006. Mon bout d'Eden.


Je marche à côté de mon corps depuis ce matin. Sans savoir pourquoi. Ma tête affole les paroles des autres. Que je n'écoute pas. Et je ne songe qu'à poser ma tête. Ne plus penser. Oui, mais voilà. Dans deux jours, je m'en vais. il faut que j'ai fini le plus de choses possibles. Ce week-end m'ampute de plusieurs jours précieux; je le sais. Tant pis.

[ Au rythme des mots: Rose. J'ai ]

J'ai dans le coeur autant de noeuds Que d'étoiles qui filent pour faire des voeux Des fleurs qui fanent et qui renaissent Des pluies de rêve, des nuits d'ivresse. J'ai dans les yeux autant de bleus Que tout ce noir qu'on voit si peu Des coups de blues un peu jazzy Des mots qui sonnent en poésie. J'ai dans le cœur plus de rancœur Qu'il n'en faut pour haïr Jusqu'à sa dernière heure. J'ai pour mon âme Autant de sœurs Que j'ai de larmes de joie Et de bonheur. J'ai dans les mains autant de lignes Que de destins qui me font signe. Une vie qui file entre mes doigts Que je ne rattraperai pas. J'ai sous ma peau autant de tares Que de délices dans ma mémoire. Des bouts de moi dont je suis fière Et d'autres qui restent un mystère. J'ai sur le cœur autant d'offenses Que de fautes sur la conscience Des cris qui meurent entre mes dents D'autres qui pleurent lancinement. J'ai dans le souffle autant d'espoirs Que de défauts dans mon miroir Des ombres noircissent mes tableaux Des idées noires hissent leur drapeau.

Souffler une douceur