Le printemps déborde par la fenêtre ouverte, le pull est resté sur la chaise et le soleil chauffe. J'aime çà. Etre dos contre la fenêtre et sentir les rayons jaunes s'attarder sur la chemise noire. J'ai le moral ensoleillé et la question du week-end est: qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui offrir? Les anniversaires qui arrivent et toujours cette difficulté à trouver quoi. Essayer de faire plaisir. Regarder attentivement son visage lorsqu'il va ouvrir son cadeau pour savoir si ce sera un sourire sincère ou travaillé.
J'ai eu mon quota de tendresse quand ils ont fêté ce petit ange armé et ailé. Avec mon petit bonhomme. Des bouts d'amour à l'état pur. Et ses sourires qui me font chavirer. Si c'était moi ou lui. Ce serait lui.
On s'attache vite à ces personnes que l'on croise au détour d'un couloir. Il y a ces matins à la fac où je multiplie les bonjours. Les grilles d'emploi du temps se croisent et s'échangent. Des dizaines de sourires et le soleil sur la nuque. On échange nos points de vue et on s'apprend. Tout en sachant. Que bientôt. Tout sera fini. Pour moi. Je croise les doigts. J'ai hâte d'avoir ce papier avec écrit Licence en gros et en gras.
Et tous ces petits détails qui font que. Aujourd'hui. Rien ne pourrait aller mieux. Le ciel bleu. Le soleil et les oiseaux. Tout ce silence habité. Toutes ces paroles suggérées. Mais rien n'arrive jusqu'aux oreilles.

Souffler une douceur