L'effervescence dans le verre. Au petit matin, les yeux étaient bien ouverts. Il est si difficile de sortir du lit. Avant le soleil. Pourtant voir poindre l'aube. Levée à l'aurore. J'ai quitté Saint-Lazare à 7h08. Je gagne la station de métro à pied. Le passage du Havre, la ruelle qui descend au Printemps. Les pavés étaient humides. Dans les caniveaux, c'était des rivières. Sur le trottoir, regarder de rares voitures passer. Saut de chat et petits pas. La tête en l'air face à ce jeu d'ombre qui se distille sur les hauts murs. Droit devant moi, un écran blanc. Dessus se dessinait les contours des immeubles. J'aurais cru une pagode. Naturellement. J'ai stoppé. Comme ça, au milieu de la rue. Pour une fois je ne gênais personne. Aucun besoin de slalomer. Personne à éviter. Ne flottait que l'odeur délicieuse des pains au chocolat et des croissants. 7h18, j'étais sur le quai du métro. Ligne 9. Direction le terminus. A l'est. En si peu de temps, des multitudes de choses. Voilà pourquoi. Infimes et si précieuses.

Souffler une douceur