Le jardin, le 30/12/2008.

La chaleur s'échappe entre les lèvres. Les joues rougies s'étirent douloureusement face aux morsures du vent. C'est l'hiver. Oui, très cher. Il fait froid. Dehors, dedans, les bouts des doigts sont en concurrence avec les glaçons. La voiture patine et s'échoue sur un trottoir. Les jambes flagellent. Il ne faut pas. Craquer. Tu n'es pas arrivée. Contact. Première. C'est reparti. Mais parfois, les yeux entrouverts, il est difficile de se lever. Difficile de s'extraire. Les joues froissées. La trace de l'oreiller contre. Et le froid. Malgré nous, on ne peux plus repartir. Rouler au ralenti. Presque sur place et pourtant. J'ai composé sans la pédale du frein. Dis-toi que ce n'est pas si simple de ne pas appuyer dessus. Il y avait la neige. Face à moi. En à peine un souffle, le ciel était cotonneux, la route blanche. Qu'il est difficile de sevrer ses habitudes! Le ciel est tombé trop vite dans la nuit. Et la neige phosphorescente, presque. Dedans, il fait tiède. Température ambiante, on fait aller. On va. Les jambes flagellent. Il ne faut pas. Craquer. Tu n'es pas arrivée.

Souffler une douceur