Mon histoire ici, c'est une multitude de rencontres.Arrivées, départs. On lit, on s'écrit et un beau jour comme ça, on se croise. Au détour d'une rue. Ou l'on se rate. Et parfois, à partir de là, il y a cette impression d'avoir raté un rendez-vous important. 

Tout a commencé là. Je ne sais plus comment ni pourquoi. Mais ici a commencé . Après des heures à mélanger les lettres de mon prénom. Après des heures à me demander si oui ou non, je créais ce compte, après des heures à tourner les mots dans tous les sens. C'était il y a quatre ans. Puis là-bas s'est achevé. Et tout a de nouveau. Commencé .

Je ne referais pas un récapitulatif parce qu'il me semble que je ne parle pas vraiment de moi. Enfin, pas souvent à la première personne. Rarement franchement. Je reste en métaphore et sous-entendus. Mais vois-tu, c'est ainsi que j'écris. Je voulais juste aligner les mots. Choisir les associations, jouer avec les sonorités et mélanger la ponctuation. Je suis juste venue pour ça. Alors je dis des choses mais pas tant que ça. Je dois pas être souvent compréhensible mais je crois que je m'en moque un peu. Au moins, il reste un peu de fantaisie.

Je retourne en arrière et il y a des textes que je prends le temps de r-e-l-i-r-e. Ce n'est jamais les mêmes. Au titre, je clique souvent au hasard. Mais tout ramène vers l'arrière. Ici a fait doucement sa place dans ma vie. Les mots, les miens, les autres.

Il se fait tard, ici. On commence avec des inconnus qui ne le sont plus vraiment. Certains partent et d'autres restent. Certains demeurent une image et d'autres prennent une place dans l'espace. D'autres arrivent et s'installent. A pas feutrés mais ils sont là. A un moment, on se dit que ça commence à faire un temps. A un autre, on a juste l'impression que ça ne se finira jamais. Parfois, on attend. Et puis souvent, on s'en moque.

L'article de l'année dernière est si récent dans mon esprit. Et pourtant, en un an. Encore des multitudes de choses en plus. En moins. Des larmes ravalées et de nombreux sourires ébauchés.

Quatre ans, tu vois...

Un an. Une fois de plus.

Je prends quelques libertés. En vrai, c'est jeudi. Mais je ne suis pas sûre d'avoir le temps. D'ici là.

A l'année prochaine? Dis, tu seras encore là, toi? Vous? Dis?

Souffler une douceur