Après toute cette agitation, c'est un peu triste tout ce silence.

Mes cousins sont repartis, ne reste que mon oncle et ma tante pour deux repas encore. Aux pieds des sapins, il y a eu trop de papiers colorés pour les brigands que nous sommes. A la descente de l'escalier, j'ai eu envie de retourner loin en arrière. Quand c'était encore moi à la place de mon neveu. Il avait les yeux embués de sommeil et ils brillaient, ils brillaient. La distribution de cadeaux a été faite et nous avons tous attendu qu'il déballe ses cadeaux avant de nous attaquer aux nôtres. Je me suis assise à même le carrelage, face à mon cousin, on était concentrée sur nos cadeaux. On relevait la tête aux flashs ou pour se lancer des clins d'œil complices. On a arrêté de compter les heures à table. Les verres de vin se remplissaient. Les assiettes, elles, se vidaient. Le salon de ma sœur s'est vite transformé en quartier général pour les moins de 31 ans. On a vécu les uns sur les autres durant quatre ou cinq longues journées.  J'ai perdu le compte. Et j'ai beau aimé ça. Là, tout de suite, malgré le gros vague à l'âme, je ne peux m'empêcher de souffler. Fini. Le 31 rapplique déjà et je n'en ai pas véritablement envie à vrai dire. Le travail reprend demain. Et je ne veux pas. Le 9 ou le 10, de nouveau les bougies. Et ensuite, tout reprendra.

Encore, comme l'année passée.

Il y a des milliers de choses qui se sont passées sous cette minuscule semaine. A jamais figées par l'image.

Souffler une douceur