Je lis. Lis. Lis. Je m'étouffe de lire. Au chaud, le soir, dans les lignes de tous ces écrivains. Je me perds ailleurs dans la nuit. Je m'égare dans ces lignes et ce n'est pas grave. Je lis. Lis. Lis.

Je suis pas vraiment en-dehors de ma vie. Ce n'est pas du recul. C'est quelque chose que je ne définis pas. J'amasse, tout s'accumule. Et un jour comme un autre, je me rends compte que c'est possible de prendre tout à bras le cœur et de laisser tomber ce dont on ne veut pas. De les laisser tomber du troisième, suspendre ces belles déceptions au-dessus d'une route trop lisse. Et les faire se fracasser contre l'asphalte. Faire un peu plus de place.

Mais ne t'inquiète pas, je sais que bientôt, on repartira vers le fond. Pour l'instant, je m'en moque. J'envoie valser.

Souffler une douceur