Je n'ai pas lu d'histoires à Zorro aujourd'hui. Les tout-petits sont tombés comme des mouches il faut croire. Je n'ai aperçu aucun bout de nez. Avant, il y a eu quatre enfants et ce n'est pas évident de concilier les quatre années qui les séparaient. Je crois qu'il faudra bien délimiter. Mais.

Je parlais du loup. Et il faut chercher les livres illustrés dessus. Et il y en a tellement. Certains qui n'ont pas servi. Parce que tu comprends, Pierre et le loup, on connaît! Très bien, j'avale ma salive et heureusement, heureusement, j'avais prévu le coup. Je leur ai ouvert Maigre comme un clou. C'est l'histoire d'un loup qui ne veut pas manger. D'où le titre. Dans ces pages, il y a tous les contes et les histoires où les loups sont les grands méchants. Mais voilà, ce loup-là, il ne peut pas. Il est triste ce loup-là, en fait, je crois.  Et pour finir, il y a eu cet album magnifique. Loup, y es-tu? Pas de textes juste de l'image. De la forêt, des hauts arbres et des buissons sauvages. Comme dans la comptine. Et dans ces pages, des animaux étaient cachés. Ce livre m'a sauvé la mise. Et j'ai trouvé le loup.

En attendant, j'ai mon prochain thème pour juillet. Ce sera les jeux de mots, les mots tordus, et je sais déjà quels personnages j'inviterais.

Parfois, il y a des jours où je me dis que je fais un beau métier mais qu'à l'allure où vont les choses dans quelques années, il me faudra trouver peut-être, certainement, un nouveau travail. Je ne remets en cause ni les mots ni les histoires. Je parle de la réaction des gens qui bien sûr vont voir à la Fn*c ou chez Virg*n. Ne parlons pas de ceux qui commandent chez Am*zon. J'ai en tête les ebo*ks et qu'est-ce que j'adviens moi? Plus d'intermédiaires. Moins d'intermédiaires. Et souvent lorsque j'annonce qu'on aura leurs livres sous cinq ou six jours on me réponds "dans si longtemps?". Et alors, je ne sais plus quoi répondre moi. Enfin, si. Mais je me mords le bout de la langue.

Plus vite, plus vite, toujours plus vite. Les gens ne prennent le temps d'aller lentement qu'en vacances. Et encore. Il faut préparer les valises, les charger dans le coffre et partir dans la nuit pour y être rapidement.

Il faudrait se souvenir de la douceur des moments où l'on voit le jour passer.

Souffler une douceur

Par Cio | D'hier | Lundi 3 Mai 2010, 23:12 en Demain | Entre les mots | 14 mots