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L'envol * La liste * Tiroirs * Session

C'est juste

que l'horizon vient de changer *

Espace

La peau qui sent la crème solaire. Le chapeau sur la tête. Les pieds nus et la robe d'été. Le lilas commence à apparaître. Les tulipes sont sorties et les oiseaux du début à la fin. On a envoyé le proverbe sur la lune cette année. Les billets pour l'Espagne sont pris. L'appartement est réservé. Je ne m'envole que trois jours et quelques heures. Ce sera trop court. Bien sûr que ce sera trop court. Il n'y a rien à dire. Rien à ajouter. Les saisons se suivent. A l'avance.


" La barque est à toi avec son morceau de ciel par-dessus. Vois, comme il file, ce n'est jamais le même. A chaque poussée de la barque, à chaque seconde nous sommes ailleurs. Sur une autre eau, sous un autre ciel. "
Andrée Chedid, Le sixième jour.


Et si la terre tourne, tourne avec elle.


Une toupie. Je tourne, à l'infini; je profite de. L'élan qui m'a été donné au départ. Les visites, les rencontres, les rendez-vous s'enchaînent. Les weekends ont beau être longs, ils ne suffisent plus. J'traîne des pieds au matin malgré le printemps qui se réveille. Écorchés les genoux, et restée fascinée par l'arc en ciel de couleurs que prend ma peau. Si ce n'était pas douloureux, je trouverais ça merveilleux.
Une toupie. Et je n'ai pas le temps d'attraper le tournis. Si et là. J'égrène les semaines à venir et elles m'emmènent loin. Malgré tout ça, je sais qu'il faut que je prenne rendez-vous avec la Méditerranée. L'instant a tout son temps. Il s'étire au maximum. Je l'élastique et lorsque je le lâche, il s'envole loin. Et déjà, ça fera un bail.
Une toupie.
Comme lorsque gamine, je tournais à la renverse dans le jardin de papy. Il n'y a rien de plus dépaysant que le sol qui tangue sous les pieds lorsque le mouvement s'estompe. Cet instant. Juste là. Où le corps va pour amorcer un énième tour mais qu'il ne l'achève pas. La bouffée d'air. Se laisser tomber. Et sentir la terre tourner. Seulement, ensuite. Se perdre la tête dans les nuages.
Une toupie.
Pour l'instant, je tourne.
Et j'envoie valser.

Aux correspondances insensées

 Ce soir, je pense à elle. Je ne sais pas trop pourquoi. Parce que le même cursus s'écrit sur nos cvs. Les lettres. Le Cfa. Ces murs qu'on a toutes les deux frôlées sans jamais. Jamais se rencontrer. Pas encore. Un jour peut-être. Qui sait? En attendant, c'est juste une présence discrète. Mais une présence tout de même.

J'ai juste un sourire en fait. De ces personnes qu'on a côtoyées toutes les deux sur ces deux ans de formation. Quand je pense à elle, c'est un peu tous les univers qui se confondent. Et ce n'est pas bizarre. Ni étrange. Juste une curieuse coïncidence...

Combien de chances, en vrai? Combien de croiser sans se connaître, de croiser sans vraiment savoir ce qu'on va faire de nos vies, quelqu'un avec qui on aura tout un pan de vie à partager?

Combien de chances au final?

Au moins une, il faut croire. Ou peut-être un peu plus.

Alors, prendre soin des mots.

Au fin fond des souvenirs