Le retour a été si compliqué. J'ai savouré les derniers instants sur le quai avant de monter dans le train et faire de grands signes à travers la fenêtre. J'ai tenu bon jusqu'à ce que le train se mette en route. Elles n'étaient déjà plus là mais je levais les yeux en l'air, haut très haut jusqu'au plafond pour ne pas me mettre à pleurer. Je voudrais tellement y être encore.
Assise en terrasse un cocktail devant les yeux. Assise en voiture avec la Bret*gne et son ciel changeant sans cesse. Assise en terrasse devant le bout du monde et me dire qu'ici. Je pourrais m'y plaire. Longeant le port, marchant sur des pavés, jouant jusqu'à pas d'heures à rire et pleurer de rire. A me souvenir de tous ces instants et de mon air désemparé quand sur la carte il y avait écrit B*H*L et que je devais lui faire deviner en mimant. Partir en me disant impossible et finalement y parvenir.
Dans le train du retour, une tristesse infinie m'étreignait de les quitter.

Souffler une douceur