Parfois, dans le train, on trouve une place assise. Et on a enfin le temps de penser correctement. On ferme doucement les yeux, on évite de comprendre ce que disent les gens autour de soi. Je souffle ma bulle. Doucement, sans mouvement brusque. Et à partir de là, je peux être totalement à ma lecture.

Ce matin, ce n'était pas un hasard. Se retrouver en bas des marches sans l'avoir envisagé. Un aller impromptu qui, dès le matin, s'est entrecoupé de rire et de sommeil. Après, il y a eu les citrouilles humaines sur le quai du métro. Je n'ai eu le temps que d'y regarder par deux fois avant d'être sûre.

A Nation, retrouver la personne avec qui j'étais partie la veille. Je n'avais rien prévu. Demain, dans l'après-midi, ce sera Bastille.

Je suis rentrée sous la pluie, sous un manteau de nuages gris, les gouttes tombaient plus ou moins forts. Et dans tout ça, les lumières valsaient. La buée sur les vitres et sauter pour éviter les flaques. Au-dessus comme pour sauter les vagues. Les voitures qui te laissent courir devant elles. Et à quelques secondes près, ne pas éviter l'averse.

Souffler une douceur