Sur le fleuve, août 2010

Il y a eu la sensation écrasante quand sur le fleuve, il a bifurqué vers une crique. Et alors, j'y étais. A cet instant, je n'étais pas au cœur du poumon vert. Mais j'avais pénétré cette forêt amazonienne. J'y ai mis les yeux, les oreilles et l'odorat. J'y ai mis ce silence assourdissant et le bruit de tous ces insectes. Les yeux grands ouverts, la tête en l'air. Et l'émerveillement devant un papillon aux ailes bleues électriques.

 
 
Remonter la pirogue des dizaines de fois avec toutes nos escales. Enjamber les dossiers et mettre les pieds hors du temps.
Débarquer dans des villages amér*ndiens. Des pirogues à diverses étapes de création. Les bois utilisés. Les enfants aux pieds nus qui courent autour de nous. Les premier pas timides. Toujours. La vie douce.

 

J'ai des paysages magnifiques sous les yeux. En mémoire. Et je mesure ma chance de cette journée hors du temps. Hors de tout ce que je connaissais déjà et de tout ce que j'aurais pu imaginer.



A suivre

Souffler une douceur