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L'envol * La liste * Tiroirs * Session

Des milliers de mots plus tard.

C'est juste que je me suis embarquée -dedans. Que je ne sais pas vraiment où ça va me mener. Je pense que fin novembre, il ne sera plus question pour moi de relire un passage de cette histoire. Mais pour le moment, pour le moment, taper cette histoire, rassembler toutes les pièces du puzzle qui couraient depuis des années, c'est drôlement encourageant. Avoir un début, un milieu et une fin. Le fait est qu'il y a de trop nombreuses scènes qui s'incrustent et qui ne devraient pas. Mais si l'histoire suivait ses grandes lignes sans détours, ce serait beaucoup moins intéressant.

Jeudi en lune


 
"Malgré les mises au point,
Je suis floue.


Le temps des rêves passe comme un bolide,

Dans l’instantané d’un polaroïd,
J’ai l’impression d’une vie de cliché,
Montrant mon cœur surexposé.


Malgré les mises au point,
Je suis floue."


Pauline Croze

J'attends, j'attends, j'attends. Toujours. Quand tu prends le billet pour dans longtemps, tu n'attends que le temps. Et qu'il soit court surtout. Oui, je veux vieillir plus vite. Être dans dix jours, dans un mois ou en juin. En juin, je n'en reviens toujours pas depuis six années. Longues années. Depuis six années, je m'étais fixée de le voir. Et le vingt-neuf juin.

Je suis pas floue parce que je passe trop vite. Ou peut-être que si. Dans les mémoires, je passe mais ne me fixe pas.  Mais qu'importe qu'ils ne se rappellent pas de mon visage si même sans le savoir, on se souvient de moi. Je suis celle qui sourit. La silencieuse. Celle qui raconte des histoires. Qui se raconte des histoires. Avant de vivre sa belle puisque j'y crois. J'y crois.

Je suis des mots accumulés
, des perles assemblées. Des étincelles au cœur des paumes et de l'imagination en saladier. Je suis celle qui court devant la nuit depuis ce mois-ci. Qui prend le ciel en photo juste parce que. Je cherche mille-et-unes raisons comme je n'en cherche pas.  Une raison par nuit pour que l'histoire ne s'achève pas. Pour vivre un jour de plus. Pour trouver le merveilleux en un chant d'oiseau. Pour chercher le trésor tapi du quotidien.

Je suis la seule. Et je cherche un cadre
montrant mon cœur surexposé.

Un cadre et livré avec,

l'emploi du moi.

Coeur d'encre

"Quand tu emportes un livre, lui avait dit Mo en mettant le premier dans sa caisse, il se passe quelque chose d'étrange: il se met à rassembler tes souvenirs et, plus tard, il suffit que tu l'ouvres pour te retrouver à l'endroit même où tu l'avais lu. Dès les premiers mots, tout revient: les images, les odeurs, la glace que tu mangeais alors... Crois-moi, les livres sont comme le papier dont on se sert pour attraper les mouches. Les souvenirs ne s'accrochent nulle part aussi bien que sur des feuilles de papier imprimé."
Cornelia Funke

J'invoquerais les astres pour qu'ils t'éloignent du blizzard

Je vais. Sans nuances et sans mais. Je me suis remise en route, l'horizon n'est plus plat. Demain a repris de la perspective. Doucement, une marche après l'autre. Je vais. Bientôt, sous les doigts il y aura enfin ce contrat tant voulu. Et plus que jamais, l'idée du cocon se dessine. Les rebords ne sont plus flous. Lorsque ma vie sera dans d'autres murs, je pourrais concevoir de m'éloigner encore un peu. Plus. Plus loin. Pour l'instant, non. La portée d'un coup de fil me convient. J'ai repris l'ascension. Jusqu'au prochain palier qui me paraîtra insurmontable. J'ai des avenirs en attente. Ils ont germé au fin fond de moi. Une fleur a poussé sur l'estomac. Ce n'est qu'une pousse. Pourtant, je sais que les racines sont ancrées. Lorsqu'une idée ne s'évapore pas, c'est que tout est fait pour qu'elle se réalise. Ce ne sera pas demain. Ni dans un an. Bien plus tard, mais elle sera là. Du bout de mes dix doigts, elle aura été façonnée. Et je crois bien que ce sera mon plus fidèle miroir. A l'instant, il y a les bricoles, les petites attentions, les entrelacs de couleurs et de mots, les cartes, les objets, les rubans. Il y a du passé à archiver. Celui que je ne cesse de ressasser. Les pires et les bons souvenirs. Ceux qu'il y a à encaisser.  Ce temps de l'imparfait qui remet de l'espoir au bout des lèvres, qui projette le temps des possibles sous les yeux. On se relève. On se relève, voilà ce que ça me dit. Ce dimanche à sauver des milliers de milliers de lettres a été un sourire. Deux parenthèses se sont étirées sur le visage. Deux parenthèses, symétriquement opposées qui ont laissées sur le visage des états d'âme diamétralement opposés. En route, je repars à l'aventure.

Au fin fond des souvenirs